Comment bien négocier son salaire en entretien de recrutement

C’est une étape essentielle du processus de recrutement. A un moment ou à un autre, il va bien falloir aborder la question cruciale, celle qui dérange tant les français : la rémunération. Car les français ont un réel problème avec l’argent. Il est tabou de parler ouvertement de sa rémunération. Jalousie, peur d’un éventuel contrôle fiscal, de tomber sur un escroc mal intentionné… Les raisons sont multiples, culturelles et pas simplement irrationnelles. Quoiqu’il en soit, il faut savoir vaincre ses peurs et ne pas hésiter à réclamer le juste prix !

Posons tout d’abord la question à ChatGPT

« Négocier son salaire lors d’un processus de recrutement peut être une étape délicate. Voici quelques conseils pour vous aider : », nous propose donc la version Copilot de Bing.

La question des prétentions salariales est généralement posée lors de l’entretien d’embauche. Il est recommandé de laisser l’employeur aborder lui-même cette question.

Il est important de préparer ses arguments et de savoir les présenter de manière convaincante avant de négocier son salaire. Cela implique de se renseigner sur les salaires du marché pour le type de poste auquel vous postulez et pour votre niveau de formation. Vous pouvez consulter les sites des cabinets de recrutement ou demander à des collègues de l’entreprise.

Il est important de connaître votre valeur sur le marché du travail. Cela vous permettra de justifier vos prétentions salariales. Réfléchissez à vos réussites passées et à l’impact de votre travail sur l’entreprise. Ces arguments peuvent vous aider à justifier votre demande d’augmentation.

Pour faciliter les échanges, il est conseillé de parler le même langage que les recruteurs. Par exemple, les recruteurs parlent en rémunération brute annuelle. Pour négocier votre salaire, vous devez donc réfléchir au salaire brut annuel désiré, puis élargir éventuellement en s’intéressant au salaire variable (prime, bonus) et aux avantages en nature (véhicule de fonction, téléphone, télétravail…). Si l’employeur ne peut pas augmenter votre salaire, vous pouvez négocier d’autres avantages comme les jours de repos, le rythme de télétravail, les opportunités de formation, etc. Au lieu de donner un chiffre précis, vous pouvez donner une fourchette de salaire. Cela montre que vous êtes flexible et ouvert à la négociation.

Enfin, Il est important de savoir qui prendra la décision finale concernant votre salaire. Vous pouvez alors élaborer une stratégie pour convaincre cette personne quand vous la rencontrerez.

65% des cadres qui négocient leur salaire à l’embauche, obtiennent satisfaction.

« Dans le détail, 51% des cadres obtiennent le salaire qu’ils avaient demandé lors de leur recrutement. 14% obtiennent un montant encore plus élevé, selon une étude de l’APEC [? ndlr]. Nouvelle preuve, s’il en fallait, que le rapport de force s’est inversé en faveur des salariés, et notamment des cadres. », raconte Sarah Lemoine qui s’interview elle même [Et c’est très fort ndlr] sur le site de France Info.

franceinfo : Avec l’inflation, les cadres revoient leurs prétentions à la hausse ?

Sarah Lemoine : Face aux difficultés de recrutement, ils sont courtisés, notamment sur les métiers en tension d’informaticiens, de comptables ou de commerciaux. Les employeurs, coincés, prévoient des enveloppes supplémentaires, notamment sur ces postes difficiles à pourvoir. À noter que les femmes qui négocient, obtiennent le même résultat que les hommes. Mais elles sont moins nombreuses à oser discuter, surtout celles qui ont moins de 35 ans.

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Les conseils inattendus de ChatGPT qui font exploser les salaires : elle obtient 55 000 € grâce à une simple conversation avec son patron

« Depuis sa création, ChatGPT a changé notre façon d’interagir avec l’intelligence artificielle. Outre la rédaction de dissertations et de devoirs, cette IA d’OpenAI a démontré qu’elle pouvait être un atout précieux dans des situations plus concrètes, comme les pourparlers salariaux. De plus en plus de personnes se tournent vers ChatGPT pour obtenir des conseils pertinents sur leur carrière et leur rétribution. », constate la rédaction de ChatGPT France.

La nouvelle génération est très friande de cette approche novatrice. De nombreux individus confient à ChatGPT la rédaction de leurs lettres de motivation ou même la préparation de leurs entretiens d’embauche. C’est le cas d’une jeune femme de la génération Z qui a partagé son expérience sur TikTok, dévoilant comment elle a réussi à augmenter son salaire grâce aux recommandations perspicaces de l’intelligence artificielle.

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Égalité salariale : « 2082 », cette association qui forme les femmes à mieux négocier leur salaire

« Créée en avril 2023, l’association 2082 a mis au point une plateforme dont l’objectif est de permettre aux femmes de s’emparer du sujet de la négociation salariale. Témoignages, formations, forums… La structure fondée par Elise Bordet a également élaboré un chatbot, qui permet de simuler un entretien, et ainsi de préparer les salariées à anticiper le jour J face au responsable des ressources humaines ou à leur manager. Si les écarts se réduisent entre hommes et femmes, le revenu salarial des femmes reste inférieur de 23,5% dans le secteur privé, selon les toutes dernières données de l’Insee« , rappelle Pauline Chateau dans La Tribune.

La loi du 22 décembre de 1972 relative à l’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes a introduit un principe majeur en France : « A travail égal, salaire égal ». Un demi-siècle plus tard, un constat reste criant à la veille de la Journée internationale des droits des femmes, vendredi 8 mars : si elles se réduisent, les inégalités salariales persistent.

Pour ceux qui en douteraient encore, il suffit de consulter les récentes données de l’Insee, dévoilées le 5 mars dernier.

    « En 2022, le revenu salarial moyen des femmes est inférieur de 23,5% à celui des hommes dans le secteur privé [soit un écart financier de 6.000 euros par an, NDLR] (…). A temps de travail identique, le salaire moyen des femmes est inférieur de 14,9% à celui des hommes », observe l’institut.

Coût social

Et le chemin paraît encore long, si l’on se fie au rapport du Forum économique mondial paru en 2022. L’organisation avance qu’il faudra encore patienter 60 ans pour combler l’écart entre les hommes et les femmes en Europe. Pour y remédier, Elise Bordet, ingénieure agronome de formation, a créé l’association 2082, avec un objectif : former les femmes à la négociation salariale.

De fait, elles sont moins enclines que leurs collègues masculins à oser s’en emparer. Non seulement, elles se perçoivent parfois comme moins légitimes, mais elles redoutent aussi l’impact d’une telle demande. « Ne pas oser, c’est avoir peur de déplaire, avait soutenu Elise Bordet auprès de La Tribune, en septembre dernier. On nous a enseigné, consciemment ou inconsciemment, que nous devions rester à notre place, faire plaisir à tout le monde et s’assurer que tout le monde se sente bien. »

    « Il y a un coût social, lorsqu’une femme négocie : on a tendance à la trouver plus autoritaire, donc on a moins envie de travailler avec elle et d’accéder à ses demandes », avait conforté Morgane Dion, formatrice en négociation salariale et co-fondatrice de Plan Cash, média consacré aux femmes sur la gestion financière, auprès de La Tribune, également contactée l’an dernier.

S’entraîner grâce à l’intelligence artificielle

Pour inciter les femmes à se relever les manches, l’association 2082 a mis sur pied une plateforme, élaborée comme une boîte à outils. Moyennant une adhésion de trente euros, les utilisatrices accèdent à des modules de formation, des interviews de spécialistes, et à des forums de discussions.

Sollicitée fin février 2024 par La Tribune, Elise Bordet nous indique que l’association compte désormais 300 adhérentes. De nombreuses d’entre elles ont pu bénéficier des offres de coaching proposées par sa structure.

    « Malgré les lois qui interdisent les écarts de salaires, le système n’a pas réussi à changer. La meilleure chose à faire n’est donc pas de changer le système, mais bien de changer la personne qui est dans le système, et ainsi de donner aux femmes tous les outils nécessaires pour qu’elles puissent changer les choses elles-mêmes », avait défendu Elise Bordet, en septembre.

« En mettant à disposition des femmes des méthodes simples, je pense que nous pourrons dire au revoir à deux syndromes les plus répandus : le syndrome de l’imposteur et le syndrome de la bonne élève », avait salué Guila Clara Kessous artiste de l’Unesco pour la paix qui incarne « l’entreprenariat diplomatique », qui soutient l’association 2082.

Cette dernière a également mis au point un chatbot. L’idée est simple : simuler une conversation et permettre aux femmes de s’entraîner seule pour réclamer une hausse de leur rémunération.

    « Le chatbot reproduit un échange avec un manager ou un DRH, je vois plusieurs aspects pédagogiques à cela : les femmes sont obligées d’avoir préparé des arguments pour espérer obtenir leurs augmentations, avait fait valoir Elise Bordet. Ensuite, les femmes peuvent s’entraîner quand elles le souhaitent, l’accès est gratuit et illimité pour toutes nos adhérentes, donc le coût est bien plus faible qu’un coaching et cela s’adapte beaucoup mieux à leurs emplois du temps surchargés. Grâce à cet outil nous pouvons aider et entraîner un maximum de femmes à la négociation salariale. »

A date, fin février 2024, 100 femmes ont utilisé le chatbot afin de s’entraîner à négocier leur rémunération, nous a-t-on indiqué.

Un outil difficile à « personnaliser » ?

Le recours à l’intelligence artificielle peut-il pour autant suffire à inciter les femmes à s’emparer du sujet, et in fine, à réclamer leur dû ? En septembre dernier, Morgane Dion avait reconnu l’intérêt de pouvoir « s’entraîner sur des scénarii ». Elle avait même estimé qu’à terme l’IA pourrait même faciliter la préparation d’éléments factuels nécessaires à l’entretien (rémunérations pratiquées sur le marché, par exemple).

    La formatrice en négociation salariale avait toutefois jugé qu’il reste compliqué de « personnaliser » un tel outil.

    « Selon le métier que vous faites, le secteur dans lequel vous travaillez, votre passif professionnel… Il y a tellement d’éléments à prendre en compte qui sont de l’ordre du subjectif », avait-elle énuméré.

Interrogée sur ce point, Elise Bordet avait assuré que le chatbot développé par l’association 2082 est « personnalisable en rentrant une description succincte du métier occupé et du rôle assigné ». « La solution idéale consistera dans un chatbot qui s’adaptera totalement aux informations et au profil de chacune des adhérentes », avait-elle reconnu.

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Les salariés paient toute leur vie cette erreur à l’entretien d’embauche

« Décrochez un poste c’est bien, mais pas à n’importe quel prix. Une étude révèle comment une mauvaise négociation salariale impacte toute une carrière », raconte Ingrid Pilard dans le Journal du Net (JDN).

Négocier son salaire lors d’un entretien d’embauche est un exercice délicat. Par peur de demander trop et de passer à côté du poste, de nombreux candidats acceptent un salaire qu’ils jugent trop bas. Cela crée de la frustration, mais pas seulement, car cette attitude a des conséquences qui pèsent sur toute une carrière…

A défaut d’une négociation efficace du salaire initial, la possibilité de revoir son salaire se présente généralement lors des entretiens annuels. Cette démarche nécessite souvent d’attendre une année, voire deux dans certaines entreprises, avant d’avoir une opportunité formelle de revoir son salaire. Si le salarié accepte un manque à gagner entre l’embauche et la renégociation, une étude démontre que sa mauvaise négociation de départ a une conséquence bien plus lourde.

En effet, France Stratégie a révélé qu’en moyenne, un salarié peut espérer voir son salaire multiplié par 1,7 au cours de sa carrière. L’étude réalisée en 2018 sur des salariés à temps complet nés entre 1935 et 1974, révélait qu’en moyenne le salaire mensuel commence à 1 350 euros à 25 ans, il progresse rapidement en début de carrière pour stagner au-dessus de 2 000 euros et augmenter de nouveau qu’en fin de carrière, avec 2 300 euros. « Sur une carrière complète, le salaire moyen augmenterait donc de 1 000 euros environ » selon les auteurs de l’étude.

Ainsi, si dans les premières années de vie active, les augmentations arrivent rapidement et donnent l’impression de « rattraper le retard », il faut prendre en compte qu’il y a un véritable effet plateau qui impacte tout le milieu de la carrière professionnelle. La maximisation du salaire n’intervient que dans les dernières années. Par conséquent, une mauvaise négociation salariale à l’embauche peut avoir des répercussions durables sur les revenus et le bien-être financier des salariés. Il est donc essentiel pour les candidats de se préparer soigneusement et de ne pas sous-estimer l’importance de cette étape dans le processus d’embauche.

Par ailleurs, l’étude de France Stratégie révèle des disparités salariales significatives entre les hommes et les femmes, ainsi qu’entre les diplômés et les non-diplômés. En fin de carrière, l’écart de salaire entre les hommes et les femmes s’accentue, avec une femme gagnant en moyenne 110 % du salaire moyen, contre 130 % pour un homme.

Concernant les diplômés, les économistes notent une baisse relative du rendement des diplômes au fil des générations. Cela s’explique en partie par la montée rapide du niveau de qualification de la population active qui peine à être absorbée sur le marché du travail, entraînant un déclassement du diplôme. Toutefois, si l’écart de salaire entre diplômés et non-diplômés est faible en début de carrière, il s’accroît avec les années. D’abord de l’ordre de 100 à 300 euros par mois, il atteint en moyenne 1 000 euros à 50 ans.

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Témoignage vu d’ailleurs : Il ne faut pas négocier son salaire au Japon, vraiment ?

« Vous vous apprêtez à signer un contrat avec une entreprise japonaise, mais vous vous demandez si vous pouvez renégocier leur proposition ? Est-ce que c’est une pratique courante au Japon ? Réponse ! », propose Michaël da Silva « Paternoster » dans un témoignage assez picaresque publié sur le site Nipponrama.

Cela fait plusieurs semaines que vous postulez régulièrement à des offres d’emploi dans votre domaine au Japon. Vous commencez à désespérer. Mais un beau jour une entreprise japonaise vous appelle pour vous dire que votre CV lui a tapé dans l’œil. Bingo !

Après quelques cris de joie, vous vous dites que c’est enfin votre jour de chance. Le job décrit dans l’offre semble passionnant. De plus, il est responsabilisant et offre de belles perspectives d’avenir. Bref, vous êtes pressé de montrer vos qualités à vos potentiels futurs collègues lors des traditionnels entretiens d’embauche.

Après ces entrevues, les responsables de l’entreprise semblent vous apprécier.  Tout a l’air parfait jusqu’au moment fatidique où ils vous parlent du salaire : « Vous serez payé 1200 yens TTC par heure ».

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