Capital Publié par Par Solina Prak le 13/01/2025 à 16h37

En entretien d’embauche, si certaines questions relevant de votre parcours professionnel et de vos compétences sont classiques. En revanche, d’autres ayant trait à votre vie privée peuvent s’avérer malaisantes. Mais comment réagir face à ce genre de questions ?

En entretien d’embauche, toutes les questions ne sont pas autorisées. Le recruteur doit rester dans un cadre légal afin de respecter la vie privée du candidat et éviter toute discrimination. L’article 1221-6 du Code du travail stipule notamment qu’il est interdit de questionner un candidat au sujet de son état de santé, son orientation sexuelle, sa religion, ses opinions politiques ou encore sa situation de famille, comme le rappelle Welcome to the jungle.

 

Mais que faire si lors de votre entretien d’embauche, le recruteur déborde quelque peu et vous pose des questions malaisantes ? Le média en ligne spécialisé sur le travail et l’emploi partage 4 conseils pour bien rebondir face à une question illégale. Le premier est d’inciter subtilement le recruteur à reformuler la question pour recadrer l’entretien. Par exemple, s’il vous demande si vous avez un mode de garde pour votre enfant, vous pouvez lui répondre : «Je n’ai pas bien compris la question, vous voulez savoir si je pourrai être en réunion tôt le matin ou tard le soir ?» indique Juliette Naji-Dumas, directrice d’Humando et spécialiste des questions d’insertion, diversité et recrutement.

Communication non violente et humour

Deuxième conseil : utilisez la communication non violente pour exprimer votre malaise. «Personnellement, on m’a déjà demandé quel était mon rapport avec mes parents. J’ai répondu que c’était un sujet intéressant mais que je ne souhaitais pas m’étendre dessus en entretien», se souvient Juliette Naji-Dumas. Il faut donc éviter d’être sur la défensive et avoir recours à la communication non violente pour exprimer son propre ressenti.

Vous pouvez également tenter de détourner le sujet de la conversation grâce à l’humour«Cela permet de dédramatiser la situation, d’éviter de répondre à la question et de souligner, mine de rien, qu’on n’est pas dupe de l’illégalité de la question», souligne Marie-Sophie Zambeaux, spécialiste du recrutement.

Enfin, si vous vous sentez trop offusqué par la question, n’hésitez pas à mettre fin au rendez-vous. «Quitter un entretien est le dernier levier mais si vous sentez que la question provoque quelque chose de trop fort en vous, vous pouvez toujours proposer de reporter l’entretien», explique Juliette Naji-Dumas. De toute façon, il y a de fortes chances que vous n’ayez pas envie de rejoindre cette entreprise, ou que votre collaboration se termine par un échec.