À France Travail, ces algorithmes qui contrôleront les chômeurs

L’Humanité – Social et Économie – 4min Publié le 9 décembre 2024

L’entrée en vigueur de la loi sur le plein-emploi, imposant une explosion du nombre de contrôles, impliquera une automatisation accrue des avertissements et des sanctions. Au risque de l’arbitraire.

Tripler le nombre de contrôles des demandeurs d’emploi pour atteindre le chiffre de 1,5 million d’ici à 2027. C’était l’objectif pharaonique fixé par l’exécutif macroniste en imposant la loi sur le plein-emploi qui entrera en vigueur en janvier 2025. À France Travail, cette « ambition » se traduira concrètement par la généralisation d’un dispositif dit « CRE rénové » (contrôle de la recherche d’emploi) inclus dans le kit de cette loi.

Ses conséquences promettent d’être redoutables pour les demandeurs d’emploi, passibles dès l’année prochaine de radiations automatiques. Comment en effet atteindre de tels volumes dans un contexte de suppressions de postes au sein de l’opérateur public, alors que les agents disent déjà être en tension sur leurs missions ?

Il reste 85 % de l’article à lire, la suite est réservée aux abonné.es.

Profitez d’un accès illimité aux contenus en ligne et
soutenez une rédaction jeune, libre et engagée !

Abonnez-vous à l’Humanité à partir de 11€/mois

Pour augmenter la fréquence des contrôles, France Travail a désormais recours à l’intelligence artificielle. © Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP